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Quelques poèmes de Bernard Berthier
La Marguerite des douze mois
Le cadeau, sans aucun mérite,
Que je reçois : la marguerite
Des douze mois.
Je t’aime un peu, beaucoup ; je t’aime
Passionnément, ô chrysanthème
De tous émois.
Que ferai-je de ta corolle ?
Une joyeuse farandole
D’exploits d’amour !
Que ferai-je de tes pétales ?
Un chemin de paix, que j’installe
Jour après jour.
Et s’il m’échoit un peu de peine
Comme une épine en ma semaine,
Un haut-le-cœur,
Je m’en vais retrousser ma manche
Tant que revienne le dimanche,
Don du Seigneur.
Chaque pétale qui s’épanche,
Marquons-le d’une pierre blanche,
Stèle ou menhir !
Tant que nous vient, sans nul mérite,
Ce présent qu’est la marguerite
De l’avenir.
Dimanche 25 décembre 2005
Poème pour le jour de l’an
Sagesse
Nous ne sommes jamais contents :
Dès qu’il fait un air de beau temps,
Nous redoutons la sécheresse,
Nous demandons au ciel de l’eau ;
Il nous en donne et - quel culot ! -
Voici que la pluie nous oppresse...
L’âge nous transforme en rentiers :
On regrette alors son métier.
Mais écoutons ceux qui travaillent :
Chacun n’aspire qu’au repos
Et veut qu’on lui donne campo !
Quel revers n’a pas sa médaille ?
Ah ! que le monde irait mieux
Si nous étions tous le Bon Dieu !
Chacun imposerait son règne
Sur un hectare de ciel bleu ;
Tous se croiraient miraculeux,
Jeunes et vieux à même enseigne...
Mais chacun, tout ordre aboli,
Organiserait la chienlit !
Pour autant que je m’y connaisse,
Le mieux est l’ennemi du bien ;
Prenons la pluie comme elle vient :
C’est la véritable sagesse.
Les chênes
Sur la terre de Coublanc
Travaillant à perdre haleine,
Nous avons semé des glands,
Nous avons planté des chênes.
Combattant à longs ahans
Contre la mauvaise graine,
Nous avons sué, bêchant
Soit le gore ou la garenne.
Sous un ciel souvent changeant,
Toujours le corps à la peine,
Nous avons, pauvres passants,
Vécu notre vie humaine.
C’est tout juste, en s’en allant,
Si nous trouvons sous nos chênes
Presque âgés de cinquante ans
De l’ombre et de l’oxygène.
Mais le chêne verdissant
Dans la montagne ou la plaine
Nous murmure dans le vent
Quand s’achève la semaine
Que c’est pour nos descendants
Dans les mille années prochaines
Qu’en semant de simples glands
Nous avons planté ces chênes.
Le livre du bonheur qui dort
Nous recevons au jour de l’An
- Présent offert par les rois mages ? -
Un livre neuf, un livre blanc
De trois cent soixante-cinq pages.
À nous d’écrire le roman
Où se révélera notre âme
Dans la boue des événements,
Dans les joies du monde et ses drames.
Serons-nous les auteurs vraiment
D’une aventure originale ?
Tuer nos femmes et leurs amants
Resterait-il dans les annales ?
Nos demains se font-ils sans nous ?
Y pouvons-nous donc quelque chose ?
Comment changer l’ensemble flou
Dont notre avenir se compose ?
Je barre le titre Agenda
Qui veut trop dire : « Marche ou crève ».
Pour laisser plus de place au rêve
J’appelle mon œuvre Amanda.
Les faits que j’écris chaque jour,
Qu’ils soient banals ou tristes même,
Réveillés par l’œil de l’amour,
Feront le plus beau des poèmes.
Au ski avec Tonton Jean
Quand Tonton Jean, ce bel athlète,
Une fois l'an m'emmène au ski,
Lui et moi sommes à la fête
Car nous trouvons le ski exquis.
Jean est un slalomeur habile ;
Il pratique en toutes saisons ;
Et tout comme lui je jubile,
Mais pas pour les mêmes raisons !
Quand d'amont glisse une frangine,
Tonton zyeute les fixations ;
Moi, je reluque la poitrine :
Chacun s'adonne à sa passion.
Passe le skieuse en souplesse :
Il lorgne la marque des skis ;
J'observe la marque des fesses...
Le plus perspicace, c'est qui ?
Devant la belle-de-nivôse,
Nous ouvrons grands nos quatre zyeux ;
Les skis sont signés machin chose,
Le popotin est signé Dieu !
Pour moi, le sport devient prière...
Tandis que Jean file devant,
Ce Saint-Siège et Sacré-Derrière
Me retient, fidèle et fervent.
Le regard droit sur ses spatules,
Mon Tonton dévale les monts ;
Moi, je tombe sur les rotules,
Aux genoux de mon doux démon.
Jean cherche un autre tire-fesses ;
Moi, j'avoue que je l'ai trouvé ;
Et quand déjà le soleil baisse,
J'en suis encor’ tout transporté...
Ainsi, quand je vais à la neige,
Et que Tonton skie, consciencieux,
Je fais dévotement cortège
Aux signes tangibles de Dieu ;
L’été, je hante une autre église,
- La plage ! - où le grand Manitou
Plus clairement m'évangélise
Puisque ses preuves montrent tout !
Bernard Berthier
Marie Laure Chassignole
Maurice Crozet
Geneviève Le Hir
Robert Poizat
Georges Vial
Philippe Denis
Marie Ange Tambara
Poteries DEVERCHERE
André Dessertine