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08 février 1891
Soierie  
Le Conseil considérant que la principale industrie de Coublanc est le tissage de la soierie qui y compte un peu plus de 800 métiers;
que cette industrie fait vivre, non seulement ceux qui travaillent, mais les autres commerçants et habitants, par les différents besoins que les rapports journaliers nécessitent;
Que l'établissement d'un droit d'entrée sur les soies grèges aurait pour fâcheux résultat non seulement de priver de leurs salaires tous les tisseurs de notre Commune, ainsi que les nombreux ouvriers que fait vivre l'industrie de la soierie; elle ruinerait encore en même temps les marchands, les débitants et tous les représentants du petit commerce, même les cultivateurs, qui doivent à la clientèle ouvrière leurs principaux moyens d'exister.
A ces causes, nous protestons énergiquement contre l'établissement de tout droit d'entrée sur les soies étrangères.

10 janvier 1897
Soieries  
Le Conseil municipal,
Considérant que le traité franco-suisse du 9 juillet 1895, en abaissant les droits sur les tissus de soie pure introduits en France a fait naître une crise qui sévit maintenant avec intensité sur l'industrie de notre région;
considérant que, comme les fabricants sont dans l'impossibilité de lutter à armes égales contre la concurrence étrangère ainsi favorisée, beaucoup d'ouvriers de la commune sont sans travail, tandis que les autres ont vu leur salaire diminuer sensiblement, et vivent péniblement.
Demande à l'unanimité aux pouvoirs publics de bien vouloir relever le tarif douanier, et mettre un droit sur les soieries étrangères, pour permettre à notre industrie toute française du tissage de la soie, de pouvoir retrouver la prospérité d'autrefois.
Et il espère que le Gouvernement accueillera favorablement cette demande, qui est le vœu de tous les ouvriers de notre commune, dont plus de 800 sont occupés au tissage de la soie.


11 juin 1899
Soieries  
Le Conseil municipal, sur l'exposé de M. le Maire et après discussion,
Considérant que toutes industries ont reçu par le tarif minimum la protection nécessaire contre la concurrence étrangère;
Considérant que seule l'industrie des tissus de soie pure fait exception à cette règle générale et que sa déchéance progressive entraîne de la sériciculture et de toutes les industries de préparation ou de production de soie;
Considérant que les soies ouvrées, écrues et teintes sont frappées d'un droit de 3f par kilo, tandis que les tissus fabriqués à l'étranger, avec ces matières, ne payent que 2f en noir, et 2f40 en couleur;
Considérant qu'une semblable situation est une véritable prime accordée à l'étranger contre le travail national et une invitation donnée au commerce à faire ses achats en étoffe étrangère de préférence à l'étoffe française;
Considérant que les ouvriers tisseurs français sont ainsi privés d'une part importante de leur travail et que les mouliniers et les teinturiers ne peuvent bénéficier de la protection qu'on a voulu leur accorder;
Considérant que la sériciculture et la filature ne peuvent bénéficier que faiblement du régime d'encouragement établi en leur faveur, parce que leur principal acheteur, la fabrique des soies pures, leur fait en partie défaut;
Considérant que l'industrie est victime d'une erreur douanière des plus graves et à laquelle il importe de porter promptement remède, pour éviter la déchéance d'une branche importante de l'agriculture et du travail industriel qui fait vivre une grande partie de la population de la région;
Considérant que l'on ne peut songer pour alléger les charges du tissage à supprimer les droits sur les soies ouvrées et teintes, parce que ce serait sacrifier absolument les intérêts du moulinage et de la teinture qui ont droit à une légitime protection;
Considérant que la fabrication des tissus mélangés prospère grâce à la protection dont elle jouit, tandis que les tissus de soie pure sont dans une situation inverse sous tous les rapports;
Considérant que la baisse des salaires dans l'industrie du tissage des soieries pures s'étend par répercussion aux salaires des ouvriers des tissus mélangés et qu'elle atteint par conséquent tous les ouvriers tisseurs;
Emet le voeu :
1 - Que pour sauvegarder la sériciculture et développer l'ensemble des industries de la soie, les tissus de soie pure reçoivent une protection normale par l'élévation à 7,50 le kilo, du droit de douane sur les tissus de soie pure d'origine européenne;
2 - Que les tissus de soie pure, dits pongés, tussah et corah, soient, comme tous les tissus de soie pure de provenance extra-européenne, frappés d'un droit de 9f par kilo




  
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à travers les comptes-rendus du Conseil Municipal